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New York > Winter Jazz Festival / French Quarter NYC
Voilà, cela fait maintenant une semaine, retour à Paris, fraîchement revenu de la tempête Jazz de l’hiver annoncée comme le Winter Jazz Festival à New York.
… Non le mythe du Jazz croquant "la Big Apple" à pleines dents n’est pas mort.
Il a peut être un bout de pied dans le cercueil mais force est de constater l’envie de ses savants plus ou moins fous, passionnés, de garder toute la fraicheur du premier jour, un peu comme ces vieux couples qui finiront leurs jours ensembles.
De ce coté là il faut le dire, New York foisonne encore de clubs, de laboratoires expérimentaux pour musiciens internationaux de tout genres : Django, 55 Bar, Dizzy’s Coca Cola Club, Iridium, Blue Note, BB King, Village Vanguard, mais aussi le SubCulture, le Poisson Rouge ou encore le McKittrick Hotel qui accueil le Jazz dans un contexte assez exceptionnel, une mise en scène digne des meilleurs films de David Lynch pour des programmations encore plus élargie.
(« Sleep No More » qui est l’extra-terrestre culturel à découvrir tant le concept est unique…)
Par curiosité: http://www.sleepnomorenyc.com/#share
Winter Jazz Fest / French Quarter 2016 :
Anyway, une programmation énorme cette année :Bill Laswell
Dj Raydar Ellis
Camila Meza
Dr. Lonnie Smith’s Evolution
Channeling Coltrane - Rova's Electric Ascension With Nels Cline
Eli Degibri
Véronique Hermann Sambin & Xavier Richardeau
Samy Daussat Gypsy Tribute To Serge Gainsbourg
Frank Catalano
Ibrahim Maalouf
Christian Mcbride
Gogo Penguin
Jose James
Julian Lage Trio
Kaki King
Marc Cary's Indigenous People
Kris Bowers
Mark Guiliana Jazz Quartet
Yellowjackets
Roy Hargrove
Cory Henry... The Revival
Gilad Hekselman
Mais aussi :
Sarah Vaughan & Clifford Brown Reimagined
Shai Maestro Trio
Slingbaum's Ravel Reimagined
Sylvain Rifflet "Mechanics"
Takuya Kuroda
Theo Croker
Thiefs & Guests
Et bien d’autres…
Une dizaine de lieux couverts dans Manhattan, 11 ans d’existence, on peut dire que le WJF a mérité au travers des années le statut d’incontournable événement américain de musique improvisée.
Et cette année nouveauté, officiellement partenaire du French Quarter in NYC pour sa 3ème édition, la collaboration intercontinentale dans le but de partager les talents français et francophiles a prises ses marques, portant une musique toujours plus métissée et ouvrir les frontières du partage encore plus loin.C’est donc une programmation « All Stars » que nous a concocté le staff américain, dont la sélection du Paris Jazz Club à l’initiative du projet French Quarter Jazz in New York City fait partie pour un ensemble d’événements sur 7 jours.
Les deux soirs « marathonien » du Vendredi 15 et Samedi 16 ne m’ont laissés aucun répit, si bien que j’aurais voulu pouvoir me scinder en 6 pour avoir le temps de tout voir; Christian McBride, Théo Crocker, Yellowjackets, Marc Cary’s Indegeneous People, Roy Hargrove…
La belle découverte à été la ré-interprétation de Ravel par Slingbaum, l’un des E.T de la programmation avec son oeuvre publié en septembre dernier (Blue Note) sur l’album Revive: A Supreme Sonacy Vol.1, un recueil de perles de Revive Music, qui à défaut d’êtres purement modernes se révèlent êtres une lettre ouverte aux influence du Jazz d’hier et d’aujourd'hui, collaborations diverses pour un résultat unique… Vu au Revive Music Stage @ « The Bitter End », 146 Bleeker Street.
Water Games, « Jeux d’eau » (Ravel, 1901) à découvrir en live en Boiler Room :
Autre découverte: Camila Meza, fleur du Chili arrivée il y a 4 ans à New York, entre Gretchen Parlato et Esperanza Spalding, pur concentré de plaisir pour les oreilles, tant en guitariste soliste qu’en compositrice et chanteuse; mais nous aurons l’occasion de vous en reparler à la sortie de son album le 28 février (Sunnyside). Un beau concert au Django…
Il y a aussi les barbus brasilo-américain faussement non-hip, Forro in the Dark, qui cette année jouaient le répertoire d’un album dédié à John Zorn, avec des réarrangements qui m’ont fait perdre quelques cheveux avant l’heure d’une supposée calvitie… Mon enregistreur n'a pas suivi lui non plus décidant que la guitare de Guillerme Monteiro (rencontré il y a quelques mois avec Daniel Freedman à L’Olympia lors de l’événement TSF-JAZZ) sonnait trop bien et trop fort pour daigner enregistrer, accompagné d’un groupement assez intéressant, et, pour la soirée… de Daniel Freedman à la batterie. Auditorium de la New School, 66 W. 12th Street,
Pour la clôture des marathons, Julian Lage, qui présentait lui aussi un album à paraitre en Mars, que l’édito se fera un plaisir de vous faire découvrir en bon temps. Single en écoute plus bas.
Brièvement, le jeunot ne pouvais qu’être aspirer à un grand avenir lorsqu'à 8 ans il accueil une équipe de tournage pour capturer un film sur sa virtuosité et maturité musicale. Les années passent et maintenant ancien membre honoraire du New Gary Burton Quartet, collaborant régulièrement avec le monstrueux Eric Harland (pas cette fois..) et acteur de multiples projets dans divers genres, c’était ma claque instrumentale du festival…Le French Quarter nous à quand à lui gratifié de très belles soirées, avec 3 lieux de programmations: Le Django at Roxy, Small’s Jazz Club, et le Dizzy’s Coca Cola Club du Lincoln Jazz Center.
Premières impressions dans le superbe club du Roxy Hotel, the Django, ambiance tamisée inspirée d'influence stylistique Parisiennes, lors du second soir marathon du Winter Jazz Fest.
Avec Emile Parisien et ses volutes de notes irascibles au travers d’un set surprenant, Véronique Hermann Sambin, retrouvé avec joie accompagnée de Xavier Richardeau, Eric Legnini, Thomas Bramerie et Romain Sarron pour l’occasion, avec un public qui à su lui amener un sourire au lèvre dûment mérité, cf photo..
En troisième partie Thiefs & Guests, projet urbain né de l’initiative de l’échange culturel France-USA entre Christophe Panzanni et Keith Witty, auquel sont venus s’ajouter des musiciens tel que Aaron Parks, et deux MC’s dont Gael Faye, et ses punchlines pragmatiques, coulants aussi librement et simplement que les lignes du saxophoniste et du pianiste avec qui il joue. Seul regret, line up manquant encore d'un peu de garde… Une prochaine fois pour la vraie étincelle.
Et enfin Sylvain Riflet pour clôturer la soirée, que j'ai dû à regret écourter afin de partir voir Julian Lage.
Suite et fin du festival au Dizzy’s Coca Cola Club / Small’s Jazz Club.
Ce dernier club, est je dois dire l’un des endroits les plus cool du jazz new yorkais (Greenwich Village) de par sa programmation, son prix d'accès, son historique et sa co-gestion, qui est d’une rare intégrité. En effet ce club repris avec le Mezzrow par Spike Wilner, pianiste de talent avec une belle carrière derrière lui, reste le plus porteur de l'ouverture au publique du jazz dans le monde entier. (Un système de direct live GRATUIT en footage sur le site du Small’s et du Mezzrow chaque soir de concert...)
Pour jeter un oeil : Small's & Mezzrow Live Stream !
Sélection de la fin du festival avec une belle rencontre entre Eric Legnini jouant le répertoire de son album Sing Twice et Christophe Panzani du collectif Thiefs qui lui, jouait et interprétait les compositions de Eric pour la première fois en live (c’est aussi ça le Jazz, en partage…).
The Flail en vidéo sur la page Facebook du Blog, m’auront définitivement convaincus de l'importance de ce festival réellement ancré dans l’échange des musiciens avec toute la largeur de la culture musicale à New York.
Un petit détour au Village Vanguard pour le lieu et l’un des plus vieux Big Band encore en activité (50 ans cette année) à savoir le Vanguard Jazz Orchestra; un Wayne Krantz au 55 club en gig hebdomadaire qui a remis les pendules a l’heure de mon décalage horaire pour un retour dans la foulé avec le souhait plus qu’affirmer de pouvoir revenir l'année prochaine.
Merci donc au divers acteurs, musiciens, amis rencontrés et découverts à New York lors de ce reportage ainsi qu'au Winter Jazz Festival et au Paris Jazz Club / French Quarter Jazz in NYC, et à bientôt !
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